Historique

 Le vignoble sarthois occupait plusieurs milliers d’hectares dans le département jusqu’à la fin du XIXème siècle. La famille Metais /Lhuilier, originaire de Courdemanche cultivait  déjà la vigne dans la Sarthe au XV eme siècle. Au fil du temps, les vignes des Metais ont migrés par alliances familiales successives et héritages plus ou moins directs de la région de Bouloire et St Calais à l’est jusqu’aux villages plus au sud de Ruillé, Courdemanche, St Georges, Lhomme, La Chartre sur le Loir et Chahaignes . Chaque vin portait alors le nom du clos, de la parcelle, du village ou du  propriétaire. Ainsi, avant l’appellation Jasnières et coteaux du Loir obtenue en 1937, nous avions avant ce classement AOC puis AOP comme unique dénomination de nos  vins: « Sous les bois » à Ruillé  , » les Ridelières » , « les Bosselleries »,  « L’être Neault  » et  » L’être André » à Courdemanche ,  « la Gildoniere « , « La fosse Boisseau » et « St Jacques » à Lhomme.

Louis Akito Métais dans la vigne de la Gidonnière

D’après nos anciens, par exemple  la vigne de Gilles  a donné « La Gildonière«, celle de Richard « les Richardieres  » etc. Ces dénominations, chargées de poésie et d’histoire(s) remontent  probablement bien avant le X ème siècle, au temps de St Martin de Tours. Selon la tradition orale, l’origine du développement de la vigne dans la vallée du Loir debuterais au VI ème siècle. Saint Lézin, alors évêque d’Angers,  serait à l’origine de la plantation d’un vignoble pour le monastère de Saint-Lézin, à Marçon. Toutefois, les archives de Tours et du Mans établissent avec certitude un vignoble florissant dès Le Haut-moyen-âge. Les vins d’alors étaient vendus à la feuillette de 110 l, à la busse de 220 l, à la tonne de 400 à 600 l et parfois pour les meilleures millésimes, en dame-jeanne de verre, protégée de paille. Leurs contenances variaient de 25 à 50 litres environ, elles étaient souvent bouchées et cirées à la date de naissance d’un rejeton. On les ouvrait pour les mariages, les baptêmes, les enterrements.  Nos meilleurs vins ont commencés à être embouteillés en 60, 75, 100 centilitres à partir du milieu du XVIIème siècle. Les flacons, alors très onéreux, n’étaient utilisés que pour une longue garde ou des ventes prestigieuses. Ils étaient fabriqués à la verrerie de Coudrecieux. J’ai souvent entendu raconter dans ma famille les aléas de ces transports par tombereaux  et charrettes tirés par les chevaux . Des voyages de 20 kilomètres et plus sur des chemins cabossés coûtaient parfois cher au transporteur. Bien que les flacons étaient protégés par des chausses de paille, il y avait de la casse ! Chaque flacon ébréché pouvait lui rester sur les bras. La verrerie ne garantissait pas le transport, c’était un marché qui se négociait de gré a gré entre le charroyeur  et le viticulteur .

Le prix du flacon ébréché variait parfois du simple au double. La cire cachait le défaut au bouchage. Cet arrangement avait souvent preneur.
J’ai encore un bon nombre de ces antiques flacons familiaux légèrement ébréchés sur leurs bagues qui protègent toujours précieusement leurs vins centenaires. Seul les bouchons sont à renouveler tous les 50 ou 60 ans. Voir plus encore en fonction des lièges utilisés à l’époque des mises en bouteille.

Jean-Bernard Métais dans sa cave

J’ai repris le vignoble familial en 1976, année de grande sécheresse, 7 ans après la mort de mon père. Suite à de très nombreuses demandes et une envie personnelle de transmette ce formidable héritage viticole à mes enfants Je me suis décidé à commercialiser mes cuvées à partir de 2013.
Les vins présents sur ce web-site ont  été récolté sur le vignoble de la Gildonière à Lhomme et ont été vinifiés et embouteillés au chai familial du domaine de L’Etre André à Courdemanche

Jean-Bernard Metais